Le colon est la dernière partie du tube digestif, il fait suite à l’intestin grêle et se termine par le rectum qui s’abouche dans l’anus.
Les tumeurs du colon et du rectum sont une pathologie fréquente, faisant l’objet d’un dépistage national à partir de l’âge de 50 ans (http://www.ameli.fr/assures/prevention-sante/le-depistage-du-cancer-colorectal.php). Elles regroupent les polypes (aussi appelés adénomes), qui correspondent à des lésions à risque de transformation cancéreuse et les cancers colo-rectaux.
Les polypes relèvent le plus souvent d’un traitement endoscopique. Certains polypes, en raison de leur taille ou de leurs localisations nécessite une intervention chirurgicale.
Les cancers du côlon et du rectum sont principalement représentés par les adénocarcinomes (90% des cas), plus rarement par d’autres tumeurs (neuro-endocrines, tumeurs stromales...).
Le traitement chirurgical des tumeurs colorectales consiste à réséquer la portion de colon ou de rectum atteinte en y associant un curage ganglionnaire (résection de l’ensemble des ganglions lymphatiques de drainage). Le deuxième temps de l’intervention consiste à rétablir la continuité digestive au travers d’une couture, aussi appelée anastomose, entre les deux segments de tube digestif sectionnés.
En fonction du segment colique concerné, les interventions peuvent schématiquement se classer ainsi :
- Colectomie droite
- Colectomie sub-totale
- Colectomie gauche
- Proctectomie partielle ou complète (résection du rectum)
L’intervention chirurgicale peut se faire sous cœlioscopie (au travers d’une caméra et de pinces) permettant d’éviter une large ouverture de la paroi abdominale et de diminuer les douleurs post-opératoires. Il est aussi possible de faire ces interventions de manière robot-assisté. Les techniques chirurgicales, anesthésiques et antalgiques employés concourent à favoriser une reprise d’activité précoce (réhabilitation précoce).
Notre équipe est spécialisée dans la prise en charge des tumeurs colo-rectales, qu’elles soient bénignes ou malignes. Nous exerçons au sein de la clinique Turin, accréditée en cancérologie digestive. Celle-ci offre toutes les conditions nécessaires à la prise en charge optimale des patients.
Notre but dans le traitement de ces affections est d’établir un plan personnalisé de soins, prenant en compte à la fois la maladie et les caractéristiques propres du patient. C’est dans cet objectif que chaque décision est discutée lors de Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Nous vous proposons alors une stratégie thérapeutique, celle-ci peut être un traitement chirurgical seul ou l’association de différents traitements séquencés tel que la radiothérapie, la chirurgie et la chimiothérapie.
La diverticulose correspond à l’apparition sur le cadre colique de diverticules. Ces diverticules correspondent à l’affaiblissement d’une couche de la paroi colique, la musculeuse, au travers duquel sort une couche interne, la muqueuse (hernie de la muqueuse au travers de la musculeuse). Les diverticules apparaissent le plus fréquemment sur le côlon sigmoïde mais peuvent intéresser l’ensemble du cadre colique.
La diverticulose ne représente pas une maladie en soit, elle est asymptomatique et est le plus souvent découverte de manière fortuite au cours d’un examen. Elle est retrouvée chez plus de 50% des sujets de plus de 70 ans.
Elle ne représente en aucun cas un risque de dégénérescence ou de cancer colique.
En revanche, la diverticulose expose à un risque de complications qui bien que rare doivent amener à consulter votre médecin ou chirurgien.
Il existe deux complications :
- L’inflammation d’un diverticule, aussi appelé diverticulite ou sigmoïdite (lorsqu’il s’agit d’un diverticule du colon sigmoide). Les signes cliniques sont des douleurs abdominales associées à de la fièvre et des troubles du transit. Une poussée de diverticulite impose un avis chirurgical et la réalisation d’un scanner. En effet, une poussée peut être plus ou moins sévère, allant d’une inflammation locale à la péritonite généralisée.
- L’hémorragie diverticulaire, correspondant à un saignement plus ou moins abondant dans un diverticule.
Quel traitement pour une diverticulite colique ?
Le traitement est dans la majorité des cas médical. Il est débuté une antibiothérapie pour une durée de 7 à 10 jours, associée à des anti-douleur. Ce traitement peut être réalisé en ambulatoire ou en hospitalisation fonction de la sévérité.
Quand faut-il opérer une diverticulose colique ?
En l’absence d’épisode de poussée de diverticulite, jamais.
Deux cas de figure peuvent se présenter, la première est l’urgence chirurgicale, elle concerne les diverticulites n’évoluant pas favorablement sous traitement médical, les diverticulites compliquées d’une péritonite ou les hémorragies diverticulaires abondantes.
La seconde est la programmation « à froid » d’une colectomie, c’est-à-dire en dehors de toute urgence, après avoir traité médicalement une poussée et laisser le temps à l’inflammation locale de régresser. L’indication réside dans le bénéfice de réséquer un colon diverticulaire afin de mettre le patient à l’abri d’une éventuelle diverticulite grave, colectomie dite prophylactique.
Aujourd’hui les patients concernés par une colectomie prophylactique sont les malades ayant présenté une poussée de diverticulite compliquée ou les malades présentant des douleurs chroniques et des troubles du transit résultant des différentes poussées.
La chirurgie consiste à réaliser une colectomie, le plus souvent gauche, sous cœlioscopie. Cette intervention s’accompagne d’une hospitalisation allant de 3 à 8 jours.
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